Au premier confinement
nous n’étions pas prêt: virus, contamination, hygiène …Autant de domaines dans lesquels nous avions eu du laissé allé. Certains ont même dit que ça nous avait réappris à nous laver les mains. Puis sont sorties les feuilles techniques de BERCY pour chaque corps de métier, afin d’accompagner au mieux chacun pour une réouverture. Ca a été l’occasion d’investir, de réorganiser, de s’adapter.
L’été fût rock’N Roll, mais nous avions réussit! Les clients ont apprécié nos changements. Le salon s’en est trouvé mis à l’honneur. Nous voilà au deuxième confinement. Nous avons eu des aides mais ça n’a pas suffit ni physiquement, ni psychologiquement. L’injustice c’est fait ressentir. Ni les FFP2, changés deux fois par jour, ni l’abandon du troisième poste n’avait suffit pour endiguer cette dure punition. Mon entreprise est une mécanique qui fonctionne ouverte, même à petit régime: pour garder le contact avec mes clients, pour rester actuelle socialement et économiquement.
Pour le deuxième confinement j’ai choisit d’aller dans ma boutique fermée tous les jours de 9h à 13h. Il fallait que je prépare Noël. Noël est une très grosse période pour nous. Quand nous avons ouvert le 3 décembre, pourtant rien n’était prêt. Il a fallu faire des heures sup pour réveiller la machine. Aujourd’hui les protocoles sont toujours en place. Je défis quiconque de trouver dans mon salon une once de virus de quoi que ce soit. Et pourtant j’ai la peur au ventre que l’on nous reconfine.
La maladie: c’est la vie. La mort: c’est la vie. le confinement: Ce n’est pas la vie.
En Afrique toutes les 2 min il meurt un enfant du paludisme. Et pourtant nous n’avons jamais émis l’idée de confiner les enfants jusqu’à l’âge de 10ans sous des moustiquaires.